L’A-B-C de la performance énergétique : appareil + conduit + combustible
Céline (Montluçon) : «J’ai choisi de faire installer un poêle à bois ultra-performant labellisé Flamme Verte, mais comment être sûre que j’obtiendrai le résultat décrit par le fabricant quand je ferai ma première flambée ? »
Pour Céline et pour tous ceux qui recherchent les meilleures performances énergétique pour leur chauffage au bois, faisons le point sur les composantes d’une installation réussie. Un A-B-C en 3 points. Attention ! L’un de va pas sans les autres…
A- L’appareil : choisir la bonne puissance, privilégier le haut rendement
Les poêles à bois indépendants sont de plus en plus performants. Certains, plus particulièrement conçus pour les logements bien isolés, possèdent un circuit de combustion étanche qui fonctionne sans interférence avec la ventilation de la pièce où ils se trouvent. Parallèlement, l’offre d’appareils de faible puissance s’élargit. L’important est de dimensionner le poêle en fonction des volumes à chauffer et des objectifs (appoint de chaleur ou chauffage principal).
Depuis 2000, le label Flamme Verte identifie les appareils de chauffage les plus performants sur les plans énergétique et environnemental. Ce label de qualité du chauffage domestique au bois a été créé par l’Ademe, en partenariat avec le Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Depuis le 1er janvier 2015, seuls les appareils affichant 5 étoiles sur l’étiquette sont labellisés. Ils ont un rendement ≥ 70 % et un rejet maximal de monoxyde de carbone de 0,3 %.
Ces performances, mesurées en laboratoire, seront effectives si le système d’évacuation des fumées et le combustible sont, eux aussi, de qualité.
B- Le conduit de fumée : correctement dimensionné et bien installé
Pièce maîtresse de l’installation de chauffage, le conduit est lui aussi un facteur de performance. C’est pour cela que Poujoulat a mis au point, sous l’égide de l’Ademe et avec le laboratoire Ceric, deux gammes de conduits concentriques, PGI et Efficience, pour les appareils à circuit de combustion étanche.
Le principe du conduit concentrique ? Deux conduits l’un dans l’autre assurent l’évacuation des fumées et l’amenée d’air pour la combustion. Au lieu de prendre l’air dans la pièce, à 20 °C, il le préchauffe et réduit ainsi le différentiel de température entre l’air entrant et les fumées sortantes. Le conduit concentrique en réchauffant l’air comburant peut augmenter le rendement du poêle de 5 à 10 %.
Conduit de cheminée isolé ou conduit concentrique… dans un cas comme dans l’autre, mieux vaut s’appuyer sur un professionnel formé et qualifié (Qualibois et RGE), en mesure de concevoir le système d’évacuation des fumées et de l’installer conformément aux normes et avis techniques.
Sa mission comprend aussi la mise en service de l’appareil et l’information sur les bonnes pratiques en matière de combustible, d’entretien, de nettoyage, de ramonage.
C- Le combustible : la qualité d’abord
Pour une combustion efficace et un bon rendement, la qualité du bois de chauffage est bien sûr essentielle. Aujourd’hui, le choix est large et les combustibles de qualité sont certifiés NF444.
• Les bûches traditionnelles de haute qualité sont calibrées, séchées jusqu’à obtenir un taux d’humidité inférieur à 20 % et soigneusement conditionnées. Elles sont classées en deux groupes, en fonction de la quantité de chaleur fournie par unité de volume : G1 (chêne, charme, hêtre, frêne, érable) ou G2 (châtaignier, robinier, merisier et arbres fruitiers divers, bouleaux).
Bon à savoir : un bois encore humide fournit deux fois moins d’énergie qu’un bois sec.
• Les bûches densifiées ou briquettes sont issues de la compression de sciures de bois et d’autres coproduits de scierie. Leur combustion est prolongée et leur pouvoir calorifique est supérieur à celui des bûches traditionnelles car elles ont une forte densité énergétique.
Leur taux d’humidité est de 7 % à 10 %. Elles sont faciles à ranger et à manipuler.
• Les granulés de bois ou pellets sont de petits cylindres obtenus par une forte compression de sciures ou de copeaux. Leur densité énergétique est forte, leur encombrement est moindre, mais ils sont uniquement destinés aux appareils dits « à granulés de bois ».
Leur taux d’humidité est de 5 % à 10 %. Leur combustion est très performante.