En moins de vingt ans, les fabricants d’appareils de chauffage, encouragés par les pouvoirs publics, ont réussi à transformer leurs produits en améliorant considérablement leurs technologies. Une vraie révolution ! Et un bénéfice important pour le consommateur et la qualité de l’air…
Aujourd’hui, les poêles, chaudières et foyers fermés affichent obligatoirement leur rendement, leur taux d’émission de CO2 et de particules fines. Seuls les plus performants d’entre eux sont labellisés Flamme Verte et sont éligibles au crédit d’impôt.
Les progrès spectaculaires des rendements
Les rendements énergétiques des appareils de chauffage au bois ont augmenté de 30 % minimum en moins de 10 ans. Or, plus le rendement d’un appareil est élevé, moins il consomme de bois (jusqu’à 3 fois moins !) pour une même qualité de chauffage. Ce critère est donc déterminant pour choisir un appareil.
Dans les appareils modernes, la combustion se fait plus lentement, jusqu’au bout, et la chaleur se trouve restituée plus longtemps. Les fabricants ont beaucoup travaillé sur la chambre de combustion, l’arrivée d’air et l’étanchéité des appareils pour parvenir à augmenter leur performance énergétique. Ils ont même mis au point des appareils à double combustion, où les gaz brûlés lors de la première combustion sont canalisés et ramenés vers la flamme pour être brûlés à nouveau, ce qui augmente encore le rendement tout en rendant négligeables les particules rejetées dans l’atmosphère.
Transformer une cheminée ouverte en chauffage efficace et respectueux de l’environnement avec un appareil moderne, c’est possible, et c’est souhaitable ! Le rendement énergétique d’un foyer ouvert n’est que de 10 %.
Des émissions en très forte diminution
Un appareil de chauffage au bois nouvelle génération labellisé Flamme Verte émet 30 fois moins de particules fines (ou poussières) qu’un appareil de chauffage au bois installé avant 2002. C’est considérable !
Et les émissions de monoxyde de carbone (CO) se situent aujourd’hui à un maximum de 0,3 % du volume des fumées avec un appareil labellisé « Flamme Verte 5 étoiles » : elles étaient supérieures à 1 % avant l’an 2000.
C’est la combustion performante qui permet de réduire les émissions polluantes, conjuguée à un combustible de qualité. En améliorant sans cesse sa technologie, la filière chauffage au bois participe pleinement à une meilleure qualité de l’air.
C’est pourquoi le chauffage au bois bûche et à granulés constitue une énergie renouvelable prescriptible dans les habitations neuves soumises à la Réglementation Thermique RT2012, en vigueur depuis le 1er janvier 2013.
Du côté du parc installé, les pouvoirs publics incitent les ménages déjà équipés à renouveler leurs installations. Des incitations financières permettent d’accélérer ce renouvellement : le CITE, cumulable avec l’Eco-prêt à taux zéro et les Certificats d’économie d’énergie.
Les Plans de Protection de l’Atmosphère définissent des objectifs et des actions pour agir sur les concentrations en polluants atmosphériques, dans 36 zones du territoire national. 47 % des Français sont concernés.
Flamme Verte, le label de qualité du chauffage au bois
Le label Flamme Verte a été lancé en 2000 par les fabricants d’appareils domestiques avec le concours de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME). Sa vocation : promouvoir l’utilisation du bois par des appareils de chauffage performants dont la conception répond à une charte de qualité Flamme Verte, exigeante en termes de rendement énergétique et d’émissions polluantes, sur laquelle s’engagent les fabricants.
Géré par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Flamme Verte labellise les appareils indépendants de chauffage au bois :
• foyers fermés/inserts,
• poêles à bois et à granulés de bois,
• cuisinières
• chaudières domestiques fonctionnant au bois bûche, à la plaquette forestière et aux granulés de bois.
En 2014, 93 % des appareils vendus en France étaient labellisés Flamme Verte (source : étude Observ’ER, mai 2015).
Depuis le 1er janvier 2015, seuls les appareils labellisés 5, 6 et 7 étoiles par Flamme Verte sont conseillés par les pouvoirs publics et donnent droit au crédit d’impôt. À partir de janvier 2018, les produits 5 étoiles Flamme Verte ne seront plus éligibles. En janvier 2020, les produits 7 étoiles Flamme Verte seront seuls éligibles.
La règle d’or d’un chauffage au bois performant
• un appareil labellisé Flamme Verte,
• bien installé, avec un conduit certifié,
• entretenu régulièrement,
• alimenté par du combustible bois de qualité, lui aussi de nouvelle génération certifié (NF biocombustibles solides, DINplus…).
Comment bénéficier du crédit d’impôt à l’achat ?
• L’appareil de chauffage au bois doit être labellisé Flamme Verte 5 étoiles.
• Il équipe le logement principal, achevé depuis plus de deux ans.
• Un professionnel qualifié RGE est chargé de l’installation.
• Pas de conditions de ressources.
Le CITE (Crédit d’impôt transition énergétique) correspond à 30 % du prix de l’appareil.
Le bon choix de puissance : essentiel !
Inutile de s’équiper d’un poêle puissant si le logement est petit ou bien isolé ! Dans ce domaine, le mieux est l’ennemi du bien, car un appareil de chauffage qui fonctionne au ralenti est source de pollution et s’encrasse plus vite.
Voici quelques repères :
• Dans une maison conforme à la RT2012, un appareil à granulés bois de ± 6 kW ou un appareil à bûches de ± 7 kW conviennent en théorie pour un besoin total de chaleur de 5 kW.
• Dans une maison antérieure à 1974, si le besoin de chaleur est de 20 kW, le choix de puissance sera de 22 kW pour un appareil à granulés bois et de 25 kW pour un appareil à bûches.
Savoir bien utiliser son appareil
La prise en main d’un nouvel appareil est elle aussi essentielle. Informez-vous auprès du vendeur ou de l’installateur sur le réglage et la conduite de l’appareil, cela fait partie de sa prestation.